Le projet ECOFLUX-Bretagne propose de mettre en place un observatoire participatif des transitions socio/agro-écologiques et de leurs impacts sur l’eau et la biodiversité le long du continuum terre-mer, en région Bretagne, dans un contexte de changement climatique. Ce projet vise 3 objectifs principaux :
- Scientifiques : disposer de données permettant d’étudier l’impact des transitions et du changement climatique sur la qualité de l’eau et la biodiversité
- Pédagogiques : éduquer les jeunes et les citoyens aux enjeux des transitions et du climat, à la complexité des interactions homme/nature, à la citoyenneté: apprendre en participant au processus d’acquisition de données et de connaissances
- Territoriaux : participer à la transition des territoires, promouvoir le dialogue et l‘action entre acteurs aux intérêts souvent divergents, renforcer la capacité d’agir des acteurs
Le projet est en cours d’implémentation et la période 2022/23 a permis d’expérimenter deux types de séquences pédagogiques avec plusieurs lycées agricoles, notamment au niveau de la Rade de Brest qui, avec un suivi de ses deux principales rivières (l’Aulne et de l’Elorn), est l’un des cinq sites pilotes du projet. Différents acteurs de la ZABrI participent au projet : des scientifiques de l’IUEM, et des animateur.trices de syndicats de bassin (EPAGA, SBE), en collaboration avec d’autres partenaires tels que Biodiverstissons/RIEM (Réseau d’Initiatives des Eco-explorateurs de la Mer).
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Pollutions aux métaux toxiques associées aux anciennes mines argentifères de Huelgoat :
En mars 2023, des élèves de 1ère de la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Lesneven et des étudiants de 3eme année de Licence de Chimie de l’UBO ont prélevé plusieurs cours d’eau environnant l’ancienne mine de Plomb de Huelgoat : la rivière d’argent, l’Aulne, le ruisseau de Poullaouen, le ruisseau amont de la fonderie… sous l’encadrement de Matthieu Waeles (professeur à l’UBO).
Mi-mai, les lycéens et élèves de licence se sont retrouvés pour visiter les laboratoires de l’IUEM et présenter leurs travaux : l’histoire de la mine de Huelgoat et l’impact des métaux lourds sur la santé et l’environnement pour les lycéens et les résultats et conclusions sur la qualité des cours d’eau échantillonnés et les sources de pollutions locales pour les élèves de licence.
Pollutions visibles et invisibles : cas des macrodéchets à l’interface terre-mer :
Entre juin 2022 et mars 2023, 4 classes de lycéens du Finistère (MFR de Lesneven, Lycée agricole de Bréhoulou, Lycée agricole de Suscinio et Lycée jean Moulin de Châteaulin) ont participé au projet PLASTIC-Aulne financé par la ZABrI (Zone Atelier Brest Iroise).
Ce projet avait pour objectif de sensibiliser les élèves aux pollutions visibles et invisibles le long du continuum terre-mer, en s’appuyant sur une série de 4 ramassages de déchets sur les berges de l’Aulne à Trégarvan. Les ramassages ont été réalisés selon le protocole OSPAR qui prévoit de ramasser les déchets sur des transects de 100m à 4 saisons différentes. Les déchets collectés sont ensuite pesés, comptés et caractérisés. Ces journées étaient co-animées par l’IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer, Mélanie Raimonet et Anne Royer), l’EPAGA (Etablissement Public d’Aménagement et de gestion du bassin versant de l’Aulne, Nora Abot) et Biodiverstissons/RIEM (Réseau d’Initiatives des Eco-explorateurs de la Mer, Julie Rieunier).
Sur les conseils de l’association des plaisanciers, 4 zones de ramassage ont été définies soit 400 m de berges allant de l’anse de Trégarvan à la pointe du méandre nord. Les 140 lycéens ayant participé au projet ont pu récolter plus de 150 kg de déchets représentant un volume total de près de 1 m3, correspondant à une moyenne de 10 kg de déchets pour un volume moyen de 30 litres par zone de 100 m de long à chaque saison.
Les 2650 déchets collectés ont été triés et caractérisés selon le type de matériaux (plastique, métal, verre, bois, textile…) et les usages (sac plastique, chaussure, jouets, contenant alimentaire…). Les données recueillies ont intégré la base de données “Zéro déchet sauvage” participant ainsi au suivi des déchets dans le cadre de la directive européenne (DCSMM).
Des variations de volume allant du simple au double ont été observées entre l’anse de Trégarvan et la pointe du méandre, ce qui peut s’expliquer par des zones de dépôts préférentiels, notamment dans les méandres. Par ailleurs, les quantités les plus importantes de déchets ont été ramassées après des grandes marées, qui ont apporté une plus grande quantité de déchets, et les volumes les plus faibles ont été collectés après le passage de la tempête Claudio, qui a pu disperser des déchets.